| Sylvain | | 222 messages postés |
|  Posté le 22-11-2005 à 12:35:08   
| Le climat social se crispe de plus en plus dans notre pays. La SNCF n’échappe pas aux conséquences des politiques ultra-libérales où direction et ministère de tutelle se répartissent les rôles.
En un an, les fédérations syndicales de cheminots ont appelé, à plusieurs reprises, les cheminots à se mobiliser, dans le cadre de manifestations, rassemblements, grèves pour mettre un coup d’arrêt aux mauvais coups et faire prévaloir d’autres orientations plus conformes au service public et aux revendications des cheminots.
Nous n’avons été que peu entendus. Pire, les projets de réorganisations contestés qui ont été au centre des mobilisations sont délibérément accélérés par la direction. Le fil conducteur de cette stratégie étant de faire émerger une autre entreprise de moins en moins de service public, qui fait du «business»!
C’est certainement à partir de cette orientation que la direction RH de la SNCF propose dans un document interne daté du 14 octobre 2005 de «renforcer le recrutement de cadres et jeunes cadres en CDI de droit privé».
On y apprend que le COMEX (Comité exécutif) de la SNCF souhaite que chaque nouvel embauché ait le choix entre un recrutement au CP ou en CDI de droit privé. On y évoque le contournement des dispositions statutaires et la recherche d’une parade juridique pour éviter le «risque» de réintégration au CP une fois le choix de recrutement en CDI fait!?
Tout un programme qui en dit long sur la volonté de la direction de faire rentrer de plus en plus le privé dans la gestion du service public SNCF.
M. Gallois et le ministre des transports M.Perben ne sont pas convaincants du tout quand ils déclarent que la politique poursuivie vise à conforter la SNCF comme entreprise publique de service public.
Toute entreprise publique de service public qui a été partiellement ou complètement privatisée a d’abord structuré son organisation interne en branches et activités autonomes accompagnée d’une politique managériale d’intégration. C’est bien ce qui se fait à la SNCF!?
Comment prétendre, comme le fait le président Gallois, que les projets de réorganisation qui sont poussés à marche forcée ont pour but de renforcer notre service public, au moment où la direction suggère aux Conseils régionaux de faire gérer certaines gares par le privé, anticipe l’ouverture au privé du trafic fret national au 31mars 2006, veut supprimer les trains Corail «non rentables», organise la casse du fret SNCF…!?
Face à la dégradation de cette situation, la fédération CGT des cheminots dit : «Ça suffit, il faut mettre un coup d’arrêt à cette politique de privatisation rampante!»
Nous devons gagner, par la mobilisation de tous, l’ouverture de négociations afin de satisfaire les revendications et imposer d’autres choix de gestion.
Sur proposition de notre fédération, la CGT – FO – SUD-Rail – FGAAC appellent les cheminots à s’inscrire dans un mouvement de grève reconductible à partir du 21 novembre 2005, à 20 heures.
Agissons avant qu’il ne soit trop tard !
Didier Le Reste
Secrétaire général de la fédération CGT des cheminots
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Sylvain,
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