Qui sème la misère récolte la colère !
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 texte d'un de mes camarades du FUC

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camarade-lenine
camarade-lenine
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   Posté le 28-05-2006 à 08:54:03   Voir le profil de camarade-lenine (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à camarade-lenine   

Voici le texte qu'a tapé le membre du Forum Unité Communiste "bannière-rouge". Magnifique :


Elles sont loin les promesses de Karl Marx ou Rosa Luxembourg selon quoi le système capitaliste s'effondrerait du fait de ses propres contradictions. Aujourd'hui, le capitalisme est instauré dans la majeure partie du monde, depuis plusieurs siècles en certaines régions comme l'Europe. Il a finit son stade de renforcement intermédiaire, avec succès, dans lequel il se devait d'améliorer un minimum la situation de la classe ouvrière. Ce fut d'ailleurs le rôle au siècle dernier des partis "socialistes" du monde entier, ne se réclamant plus du marxisme et des théories de lutte des classes, ainsi que des autres partis dits progressistes n'ayant nulle visée révolutionnaire ou réactionnaire. Aujourd'hui, le capitalisme est entré dans une nouvelle phase de renforcement, phase qui si réalisée aboutira vraisemblablement à l'aboutissement définitif du capitalisme à l'échelle mondiale, sans évolution possible. Cette phase, déjà grandement entamée, se traduira par la suppression des mouvements contestataires, syndicats, partis d'opposition, etc. Elle changera radicalement la conscience politique ouvrière en montant les travailleurs les uns contre les autres, instaurant la "concurrence horizontale". Elle causera également la fin des mouvements de générosité, de solidarité, et se soldera par un isolement des membres constituant la société. On assistera alors à une remise en cause massive de la démocratie, à un reniement des valeurs habituellement considérées comme vertueuses, et à une altération du point de vue des masses salariales qui ne percevront pas le danger là où il se trouve.

Ces effets se ressentent déjà largement en France et dans le reste du monde. En effet, on constate une remontée en force des courants d'extrême droite d'inspiration fasciste et raciste, remontée soutenue et organisée bien évidemment par les atlantistes se réclamant d'une culture "blanche", "judéo-chrétienne" ou encore "européenne", sans qu'ils s'expliquent sur les fondements de ces cultures et ses délimitations. Ainsi, les géopoliticiens classent le plus sérieusement du monde le Japon parmi les pays "judéo-chrétiens"… Cette culture fasciste se réclame encore aujourd'hui des valeurs démocratiques, et disent défendre la liberté, l'égalité, la fraternité. Ils organisent en fait le "clash des civilisations", théorie sans fondements qui permet d'opposer un hypothétique monde musulman uni et ultra puissant, autoritaire, tyrannique, sans scrupule, une civilisation de la terreur envahissant les pauvres hommes blancs, face à l'honnête camp des capitalistes blancs, apôtres judéo-chrétiens de la tolérance, de la démocratie, tristes victimes du terrorisme islamiste qui pourtant se contentent de "capitaliser" pacifiquement, pour bien sûr le bien de tous.

On devine très facilement que le clash, ou choc, des civilisations est une énorme manipulation internationale qui permet de justifier le capitalisme hostile pratiqué en Occident aux yeux des masses laborieuses, tout en facilitant la menée à bien de ces guerres économiques en permettant une remontée du cléricalisme qui divise bien sût tout un monde. Il est évident que la présentation du monde actuel sous ce jour relève de la propagande : le monde musulman n'a jamais été aussi proche de l'implosion, du fait des multiples tensions d'ordre religieux (communautés chiites et sunnites s'affrontant, exemple en Irak, ou théoriciens wahhâbistes extrémistes dénigrant violemment les autres doctrines de l'Islam), politiques (guerres d'indépendance en Tchétchénie, en Palestine, au Liban, en Irak, au Kurdistan, tensions ethniques en Afghanistan, au Soudan, au Nigeria, menaces extérieures en Iran, en Syrie, en Palestine, etc.).

Une autre facette du choc des civilisations se trouve dans la question de l'immigration, des mouvements de population des pays sous-développés vers les nations industrialisées. L'on accuse les immigrés, en quête d'une vie meilleure, attirés par le lumineux flambeaux de la société de consommation, ou fuyant misère, famine, maladie, guerre, d'envahir l'Europe : ils viendraient par hardes sauvages s'installer au détriment des populations locales dont ils pilleraient les ressources. Ils vivraient sur le dos des travailleurs imposables en accumulant moult femmes et enfants pour toucher des allocations. Ils nous détesteraient, n'hésiteraient pas à nous violenter, à tout détériorer chez nous. Ils seraient misogynes, criminels, islamistes terroristes et, par-dessus le marché, fainéants, escroqueurs et inaptes. Bien que caricaturé, voici ce que pensent de nombreux Européens, ou du moins ce que leur apprennent insidieusement les médias (en insistant sur la criminalité des immigrés, en stigmatisant les quartiers où ils s'accumuleraient, en exagérant leurs traits, en faisant de nombreuses enquêtes sur les systèmes d'allocation, etc.).

On constate aussitôt l'inefficacité lamentable de ce modèle mensonger pour retranscrire la réalité de l'immigration et pour trouver une explication rationnelle à la source de "nos" problèmes de société. Premièrement, les considérer comme des envahisseurs semble un peu dramatiser et même fausser complètement la réalité des faits : la proportion d'étrangers résidant en France est certes en augmentation constante, mais elle reste faible et elle est principalement imputable aux citoyens des pays de l'Union Européenne, qui représentent 45% des étrangers vivant sur notre territoire. Deuxièmement, s'ils ne travaillent pas et sont fainéants, comment peut on savoir qu'ils sont escroqueurs et inaptes au travail ? Et s'ils sont réellement inaptes au travail, d'où se permet-on de critiquer le fait qu'ils soient au chômage et vivent dans l'assistanat sans chercher d'emploi ? Ensuite, leur soi-disant fanatisme religieux, il est bien évidemment faux : s'il existe quelques cléricaux radicaux parmi les populations immigrantes, force est de constater qu'une proportion non négligeable d'immigrés est athée ou de confession catholique, qu'ils sont encore plus nombreux à croire sans pratiquer.

La critique la plus fréquente est celle concernant l'assistanat. C'est aussi celle dont on peut le mieux expliquer l'origine et ses raisons d'être. Le taux de chômage est jusqu'à quatre fois plus élevé chez certaines catégories d'immigrés que chez les Français. La moyenne de natalité des immigrés est également un peu plus élevée que chez les Français dits « de souche ». Le taux de diplômés y est plus faible. Or, si le taux de natalité est imputable à des facteurs culturels, l'obtention d'un diplôme ou d'un emploi est elle liée à des facteurs locaux, donc français. L'éducation est souvent une raison poussant les personnes à s’émigrer d'un pays : une part des nouveaux arrivants sur le territoire sont venus pour assurer une éducation plus digne à leurs enfants, les conditions de scolarisation étant plus médiocres dans leur pays d'origine. Mais en France, l'éducation est également conditionnée par les cartes scolaires, qui déterminent l'établissement où sera éduqué l'enfant, par l'argent, des inégalités financières étant causées par l'existence d'une frontière public/privé également source de tensions, et par la qualité et la mentalité du corps enseignant. Tous ces facteurs, cumulés à d'autres encore telle l'intégration peu aisée suite à un changement radical de société, rendent inégaux les enfants face à l'obtention d'un diplôme scolaire. Il faut donc remettre en cause les mentalités et la classe dirigeante, elle seule ayant possibilité de remédier à ces inégalités, et non une inimaginable différence liée à la "race" de l'individu. Le taux de chômage dépend également de facteurs indépendants de la volonté du postulant à un poste : la mentalité de l'employeur compte pour beaucoup. Il est ignoble que l'obtention d'un poste soit modulée par les désirs discriminatoires ou même l'humeur d'une personne.

Accuser ensuite l'immigrant ou la personne touchant des aides sociales d'être des profiteurs vivant sur le dos du travailleur banal touche même à l'affabulation la plus totale, d'une naïveté extrême alimentée par les médias à la solde du capital : comment oser criminaliser la famille issue d'un pays étranger ayant une progéniture nombreuse de parasiter la société, quand ils ne sont souvent ni fiers ni satisfaits de leur situation précaire, qu'ils doivent nourrir et éduquer leurs enfants avec des aides qu'on oserait leur envier, alors que le grand actionnaire ou le grand patron, qui souvent a peu d'enfants, travaille très peu, a eu droit à une éducation de qualité, et touche des sommes astronomiques chaque mois, tout en se permettant de fermer des lieux de production peu lucratifs ? N'est-ce pas lui le parasite, vivant sur le dos de ses employés, qui accumule en ne rien faisant des sommes parfois équivalents au PIB des pays les plus pauvres, dont ont pus fuir les immigrés cités précédemment ? N'est-ce pas lui que l'on devrait priver de ses excédents de ressources, lui que l'on devrait mettre au travail au service de la société ?

On comprend évidemment que ce retournement illogique de situation est voulu et prémédité : il permet de faire retomber la protestation populaire contre des personnes ne le méritant pas, dressant les prolétaires français contre les prolétaires étrangers, organisant une concurrence n'ayant nul lieu d'être, tandis que le patronat peut sans se soucier accumuler des sommes d'argent astronomiques, et que les classes prolétaires miséreuses s'entre déchirent pour un quignon de pain. Une preuve supplémentaire de l'organisation de cet état de fait par le patronat ? On constate mondialement que les tenants d'une politique xénophobe ou se réclamant des théories du choc des civilisations sont tous issues des classes patronales ou nobles, alors qu'ils osent prétendre défendre le travailleur : ainsi de Jean-Marie Le Pen, président du Front National, Philippe de Villiers, président du Mouvement Pour la France, ou à l'étranger Silvio Berlusconi, ancien premier ministre italien, grand patron, George W. Bush, président des USA et homme de l'industrie pétrolière, etc.

Ainsi, les partis de gauche social-démocrate bourgeoise, en organisant des aides financières et en votant des avancées sociales sans remettre en cause le système capitaliste en tant que tel, ont favorisé l'implantation du capitalisme et sa stabilisation, pour permettre le désossement progressif de la lutte des classes qui aboutira sur la fin des avancées sociales. On constate ici toute leur traîtrise envers la classe ouvrière internationale. Les alternatives successives gauche bourgeoise - droite libérale dans les pays capitalistes trouvent ainsi une raison d'être : jouer du chaud et du froid pour supprimer les repères à une classe prolétarienne malmenée se désorganisant, et ainsi renforcer le même système capitaliste. On devrait donc, dans la suite logique de la politique du grand capital, assister progressivement à une tendance au libéralisme dans tous les partis de gauche comme de droite, et un développement des politiques dites sécuritaires, avec une stigmatisation et une marginalisation des partis dits contestataires qui pourtant libéraliseront progressivement leurs programmes. Les mouvements politiques des Français se feront au profits d'un libéralisme extrémiste de droite dure, un parti qui incarnera les valeurs d'un "Occident chrétien", qui endiguera les mouvements d'immigrations, qui sous prétexte de sécurité fera le s'en va t'en guerre dans un monde musulman, qui donnera une importance prédominante à la police, qui stigmatisera au travers des médias une gauche syndiquée dite staliniste, totalitaire et utopiste, tout en s'englobant dans une union avec ses "partenaires" européens ou américains, supprimant la souveraineté nationale.





LE CAPITALISME NE S'EFFONDRERA PLUS TOUT SEUL : A NOUS DE L'AIDER !


Message édité le 28-05-2006 à 08:54:53 par camarade-lenine
thomasm
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   Posté le 28-05-2006 à 16:01:22   Voir le profil de thomasm (Offline)   Répondre à ce message   http://thomasm.over-blog.com   Envoyer un message privé à thomasm   

Tres bon texte, même si il preche des convertis.
Mais selon moi, il oublie un facteur important : le communisme totalitaire du bloc sovietique et de chine sont les principaux facteurs du fait que le capitalisme ne soit soit pas effondré de lui-même. Les communistes sont passés pour des vilains staliniens (à plus ou moins juste titre, d'ailleurs).
Tout cela a causé la division des communistes en trotskistes, maoistes, staliniens, libertaires, etc... et donc, on a assisté à l'effondrement d'une alternative stable au capitalisme.

Et même en perdiode de crise, la division est restée trop forte entre les differents communistes pour assister à une victoire de l'anti-capitalisme. En mai 68, par exemple, le PCF a refusé totalement de soutenir les trotskistes qui bloquaient Nanterre et qui defilaient tous les jours dans les rues.


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"Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu'on appelle Assemblée nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l'état d'un pays sont presque toujours ceux qui le représentent." Pierre-Joseph Proudhon
camarade-lenine
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   Posté le 30-05-2006 à 12:17:02   Voir le profil de camarade-lenine (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à camarade-lenine   

thomasm a écrit :

Tres bon texte, même si il preche des convertis.
Mais selon moi, il oublie un facteur important : le communisme totalitaire du bloc sovietique et de chine sont les principaux facteurs du fait que le capitalisme ne soit soit pas effondré de lui-même. Les communistes sont passés pour des vilains staliniens (à plus ou moins juste titre, d'ailleurs).
Tout cela a causé la division des communistes en trotskistes, maoistes, staliniens, libertaires, etc... et donc, on a assisté à l'effondrement d'une alternative stable au capitalisme.

Et même en perdiode de crise, la division est restée trop forte entre les differents communistes pour assister à une victoire de l'anti-capitalisme. En mai 68, par exemple, le PCF a refusé totalement de soutenir les trotskistes qui bloquaient Nanterre et qui defilaient tous les jours dans les rues.


eh oui, de plus, les 100 mios de morts du "communisme" font également partis du capitalisme car la bourgeoisie fur remplacée par une autre classe dirigeante, la nomenklatura.
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